5 févr. 2015

Anne Baquet: un talent fou !

Après ses deux récitals « J’aurais voulu dev’nir chanteuse » et « Non, je ne veux pas chanter », Anne Baquet revient avec : « Cette nuit, c’est mon jour ». Une création ou plutôt une récréation dans laquelle elle affirme ses talents de chanteuse, de comédienne, de danseuse et un sacré grain de folie. Et son registre est aussi étendu que sa tessiture de soprano !

(c) Pascale Angelosanto
Dès l’entrée, elle apparaît, juchée sur un piano, enveloppée dans un immense voile blanc, genre cocon. Un cocon dont elle se défait pour se métamorphoser…en onze personnages complètement loufoques.En un peu plus d’une heure, elle se glisse ainsi dans la peau d’une diva russe carburant à la vodka, de Jason, un rockeur romantique, de deux bonnes copines (enfin pas si bonnes que ça !), d’une jeune fille rêvant de gloire, de profs de chant, de théâtre et de danse distillant conseils et préventions…
L’occasion pour ce pétillant bout de femme d’évoquer avec humour les affres de l’adolescence, les mères castratrices, le père absent (parti jouer les pères Noël !), les douleurs de l’apprentissage pour devenir une star…
Arborant veste de smoking et baskets, une tenue qui sied bien à une artiste qui navigue à contre-courant des modes, Anne alterne avec une égale maestria sketches et chansons. Elle a signé certains textes, avec la complicité d’auteurs comme Frank Thomas, Frédéric Zeitoun, Flannan Obé et les musiques sont de Juliette, Thierry Escaich,  Gounod ou encore Tchaïkovski. A ses côtés, le pianiste Damien Nédonchelle délaisse volontiers son clavier pour l’accompagner dans des tableaux délirants comme la parodie des « Parapluies de Cherbourg » (rebaptisés "Les parasols de Deauville").
« Pour être artiste, il faut mériter son tour de piste » clame l’un des personnages de « Cette  nuit, c’est mon jour ». Ses galons d’artiste, Anne Baquet les a gagnés depuis belle lurette. Mais, avec ce spectacle, elle confirme que l’on peut avoir un talent fou, sans se prendre au sérieux.
Annie Grandjanin

Jusqu'au 28 février, du jeudi au samedi, à 19h30, au Théâtre Essaïon, 6, rue Pierre au Lard, 75004 Paris. Tél. : 01.42.78.46.42. Places : 20 et 15 € (tarifs réduits).


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